Si le sable crisse sous tes pas incertains, Si l’océan gronde sous les falaises noires, Si la pluie flagelle ces fantômes hagards, Grisards sur la plage dans un brouillard sans fin,
Si le soleil sanglant comme l’oeil du cyclope Dans les flots ombrageux sombre aux sanglots du vent, Qu’un chien hurle à la lune en proie à ses tourments Aux échos obstinés qui dans la nuit galopent,
Quel visage s’éveille au fond de ta mémoire Et son regard brisé comme un miroir blessé Qui ne sait plus de qui il était le reflet,
Quel inconnu s’en va visiter ton histoire Et ses espoirs secrets que les années emportent, Au loin, brille un phare comme une étoile morte.