Sur le pâle étang se promène une ombre Depuis tant de temps dans les journées sombres, A-t-elle laissé avec les regrets Dans son abandon, son frêle reflet ?
Le long des sentiers, a-t-elle entendu, Une voix brisée venue de l'aurore Chuchoter, furtive, un air inconnu Qu'elle avait rêvé sous un sycomore ?
Ô belle Ophélie, avant la folie Qui jeta ton corps en pleine furie Dans les eaux glacées de ton désespoir,
Avais-tu compris que le monde est vide, Que l'étoile meurt dans le ciel livide, Avais-tu compris que le rouge est noir ?