C ‘est un taon qui est passé, Trop tard, il t’a tatoué D’une terne destinée, Ta tante l’a bien tué D’un coup de téton tâté Du doigt d'un Crétois déporté, Un Thésée estampillé, Pendant que ton tonton maté Par une truite trop percée Qui, au train, l’a attiré Vers une terre atterrée S’est nippé en terrassier Chez des Bataves terrifiés De toiser tant d’étrangers. Quant à toi, tu t’es cloîtré Dans un monastère truffé De tartuffes sanctifiés, De bureaucrates prostrés Et de martyrs terrassés Par des prophètes pétés, Tu t’es tu si obstiné Dans ta tête taciturne, Tu en as vu passer des urnes Qu’on tractait vers les communes, Qu’à quoi bon te disais-tu ? Ivre de tant de vertus Distillées dans ton verre bu… C’est ton temps qui est passé, Trop tôt, il t’a tatoué Dans ton trou, t’a retrouvé Pour fêter l’éternité, Ce thériaque frelaté Qu’une fois qu’on l’a tété, On voit tante ressusciter Et un autre taon t’attaquer!