La nuit broie le ciel dans un craquement sinistre Alors que l’ombre du vent pourchasse les étoiles, De quel profond gouffre s’élèvent des voix graves, Sont-ils ces oubliés des siècles en souffrance.
Un Dieu attend au loin son dernier fils prodigue, Perdu dans un exode où rien ne s’est trouvé Sinon quelques déserts où tremblent des mirages Qui n’étanchent jamais la soif d’éternité.
Quel absence lovée au fond des existences S’efforce d’émerger comme un autre visage, Celui que renia le chant d’un coq brumeux Sous le regard flétri de l’antique bouseux.
Car c’est bien à notre œil que manque la lumière Cet éblouissement fécond pour chaque vie, Il nous faudra alors au long de nos errances Espérer patiemment la cinquième saison.