Comme un vol de vautours Avides de chairs envoûtées Ils se hissent sur les stèles Consternées des vanités Et festoient avec faste et fatuité, Aux uns, ils distribuent des poudres de perlimpinpin, Aux autres, ils offrent des miroirs aux alouettes, Les initiés, seuls connaissent leur secrète duplicité, Rivalisant de cosmétiques, Ces oscarisés des zygomatiques Ânonnent aux grandes fêtes liturgiques Quelques fétides promesses Qu'un amnésique leur a soufflé Et la nuit où conspirent Leurs rêves de grandeur Ils vagissent En suçant le lait noir De leur rancœur accumulée Au rythme de leurs frustrations, Experts en sophismes et semi-vérités, Ils se pinocchiosent avec les années Bouffis comme des baleines alzheimerisées Et se décomposent en offrant leur patronyme A quelques boulevards où règnent le bruit et la fureur...