Aveugles, les fenêtres ne voient plus le jour Ni ces visages blêmes buller sans amour, Le parc ébouriffé comme une bohémienne Exhibe ses épaves échouées sur la scène, Mohican rétamé aux tribales verdeurs, Mendigot écrasé par l’ascenseur social, Jongleur hémiplégique au rire interminable, Eclopé grésillard, avorton de Lazare, Khalife du Tadmor, bigarré en guenilles, Gaupe défenestrée des bouges sous-scellés, Bagnard assermenté aux lois des récidives,? Rêveur impénitent d’un pays de justice, Fossoyeur dégraissé qui calinait les morts, Devin sans avenir dans un présent bourbeux,
Tous, frères dévastés du temple des fretins, Cortège piteux de cervacapsulophiles, Féaux abouchés aux ratafias assassins, Leurs ex-voto brisés en tessons balafrés,? Ils tournent sans manège aux milieux de débris Des villes sans ménage aux maisons solitaires, Ils tournent sans arrêt comme les heures creuses D’une horloge implacable où le temps agonise, Ils tournent sans espoir en longeant les fenêtres Sous le morne regard d’aveugles régaliens,
Du firmament rugissent de sombres montagnes Enroulées dans les vents, elles crachent des trombes D’éclairs fielleux semant d’atroces sifflements, Chacun s est retourné vers un ciel qui s’éteint.