Voulaient-ils aborder les rives du soleil, Ces vaisseaux de pierre narguaient-il les étoiles Sur des vagues de sable engourdies de sommeil Que venaient secouer des tempêtes astrales ?
De longs gémissements parcouraient les dédales Où d’impassibles Dieux aux babines cruelles Assistaient réjouis les rites du chacal Qui dévidait des corps aux rêves immortels.
Les chambres abritaient d’illustres sarcophages Aux momies affublées d’un rictus affligeant, Des talismans chassaient le peuple nécrophage Seul, le temps s’écoulait dans un sombre néant.
Car ces collines d’or ivres d’éternité N’auront pu te sauver d’une gloire futile, Impuissant pharaon, poussiéreux opprimé, Qui vient t’épousseter comme un livre inutile ?