La nuit s’enflamme de brasiers sombres Dans un tourbillon d’effroi, C’est la peur d’être seul, Sous les vents obscurs où pleurent Des étoiles à la dérive, Je cherche un visage et n’y vois que Des ombres qui se balancent Dans les branches, Des espoirs pendus Au gibet de Tyburn*, Au loin, des mains font signe, Des yeux me regardent Et je cours vers cette image D’un accueil qui ne vient pas, Je ne suis qu’un migrant Et le désert est ma voix.
*Village anglais tristement célèbre pour ces pendaisons.