Au sommet des vastes citadelles Giflées par la bise des tourments, Qui sont ces sentinelles essoufflées Aux yeux de méduses noyées ? Elles observent de leur vacillante prunelle La chevelure calcinée des cratères S''enrouler autour des lèvres De leurs sombres idoles. N'ont-elles pas renversé les mers Pour se blottir dans leur béance ? N'ont-elles pas dompté le tonnerre Pour égayer leur morne existence ? Qui sont ces sentinelles assoiffées, Samsons enchaînés aux terribles tornades? Tourbillons de cris d'épaves D'élans brisés, ailleurs verrouillés Qui ne voit sous leur bronze impassible Les lézards blêmes de leur frayeur ? Qui sont ces sentinelles oubliées Dans le froid mortel De nos désirs desséchés?