Flocons d’aubépine, caressez mes rêves De vos parfums lourds quand le jour s’achève, Soyez comme l’amour insaisissable Et son souvenir impérissable. Quelques chuchotis dans les ajoncs Se joignent à mes pas qui au loin s’en vont, Le ciel s’est couvert de méduses orange Qui se sont nouées en un ballet étrange, La source approchée poursuit le silence Dans la forêt bleue aux éclats de faïence, Des rochers zébrés de faisceaux lunaires Comme des bossus méditent, sévères, Des papillons noirs tombent en tourbillon D’un hêtre ridé en plein oraison, Des forges nocturnes s’élève superbe L’astre de cristal qui blanchit les herbes Et sur un étang où glissent les ans, Je regarde vieillir un reflet troublant.