Le ciel tombe en larmes et gémit dans les vents L’aube a culbuté dans l’étang rouge de brume Où se noie un soleil tournoyant dans l’écume Sous le regard peiné d’un gracieux héron blanc,
Car la nuit est venue et ses blessures noires Ont couvert ton visage où l’ombre de l’effroi Chaque année s’allongeait au rythme des déboires Que déposait l’hiver au craquement des bois,
Tu cheminais toujours quand sonnaient les clochers Mais sous tes pas tremblants, les sentiers s’éloignaient, Tu cheminais toujours sous la bise farouche Qui chassait ta mémoire avec sa grande fourche,
Je te voyais devant marcher sur la colline, Les feuilles tournoyaient en valse serpentine Je pouvais te toucher, du moins, je l'espérais Car tu avais disparu de l’autre coté.