Est-ce toi Eros cet amer murmure Le ciel meurt mais la nuit est éternelle, Tout va s’évanouir, sombre nature, Les lucioles ne sont pas immortelles, Les sentiers tortueux où ton pas chancelle Bruissent de vains amours sans signature, Est-ce toi Eros ?
L’aube blessée aux épines des mûres Rougit les nuages qui se craquèlent, Les lèvres fissurées de ce vieux mur Où mes jours ensevelis se rappellent De tendres baisers, de regards trop purs, Est-ce toi Eros ?
Tous les chœurs se sont tus dans la chapelle, Les oiseaux s’en vont dans leur nid obscur, Perdue et sans écho ma voix t’appelle, Y répond au loin un amer murmure, Est-ce toi Eros ?