Allons contempler, divine sorcière, Ces landes hantées des soupirs d’amants, Dans l’aube naissante aux lèvres trémières, Nous suivrons les beaux atours des faisans.
Fata Morgana ! Un soleil brûlant Plonge dans tes yeux où naît la lumière, J'entends fredonner les vagues des ans : « Allons contempler divine sorcière ».
Pendant que nous traversons la rivière Tes cheveux ondoient sous les doigts du vent, Des perles de pluie ornent, familières Ces landes hantées des soupirs d’amants.
Les fruits enchanteurs des pommiers vibrants Embaument les prés où dort la vipère, Ton souffle exhale des papillons blancs Dans l’aube naissante aux lèvres trémières.
De loin, vient valser la brume légère Où vont s'égarer de faux pénitents, Ta bouche carmin doucement m'enserre, Nous suivrons les beaux atours des faisans .
Nous écouterons longtemps ces doux chants Qui viennent bercer nos chaudes prières, Alors bel amour, dénoue ton ruban, Offre-moi ton ciel, oublions l’enfer.