Tout me fige ou m’afflige et ce monde s’émonde, Un lardon faisandé en baron est muté Il était secondé par de féconds banquiers, Qui iront tous glousser avec leur mousse immonde !
Un Belgo-Marocain, hélàs, sans maroquin Croupit dans un gourbi, soufflant des pissenlits, Dans les kasbah béats, les débats sont bannis Et l’on est condamné quand on est sans sequin.
Bruxelles étincelle dans sa couleur de miel, Les zozo du vélo font la fête à gogo, Le parc Maximilien mixé d’Africano N’est plus un grand pissoir pour les cagots sériels, On les a encagés dans des kots potemkine Pour combler les badauds et autres bécassines,
La cité des papes emplies de paperasses S’exhale à ces excès espérant les succès La cause est entendue, c’est pour les cultivés Ces blaireaux esbaubis de bibelots fugaces, Offrons des spectacles en oracles divins, Soulageons les bourses des nombreux turlupins Ils s’en viendront ravis, nos braves cantonniers Ramasser dégrisés nos amas de déchets.
Une Europe interlope interroge les astres Flairant confusément l’annonce du désastre, L’enfer est en effet pavé de vocations De Pangloss illustres tous parés d’illusions, Comment donc concilier concurrence et entente, Ma foi, c’est la question qui toujours me tourmente, Mais les vices privés font la vertu publique, Voici la vérité, il suffit qu’on l’applique ! Voilà le piège à cons des Hyènes de Wall Street, Ces escrocs aux longs crocs, amant de l’amanite.
De l’Afrique affamée par d’infâmes falots Aux levantins vannés pour un baveux boulot, Des migrants amaigris au mouroir réservés Aux animaux aigris d’être aussi malmenés, D’un Dieu abandonné, l’homo est-il l’image Ou une parodie perverti par les âges?