Nous serons envoûtés par ces longs corridors Où succombent des pluies d’étoiles transpercées, Tant d’espoirs décimés par les flèches trempées Dans les eaux du Léthé où gémissent les morts.
Nous supplierons en vain cette voix disparue Dans ces sombres décors où nos flambeaux s’essoufflent A nous donner l’azur de ces années perdues Dans un hiver si long que la neige maroufle.
Nous sommes prisonniers dans ces tunnel sans fin Que nous avons créés pour fuir les lendemains D’un monde en perdition et son soleil blafard
Qui s’est évaporé dans un épais brouillard, Nous arpentons toujours le même itinéraire, Oublié chaque nuit dans notre veule enfer.