Si le soleil n’est qu’un mensonge, Une imposture des ténèbres, Si le chant de l’oiseau un songe Qu’étouffe un silence funèbre, Si le néant seul nous répond Comme un écho à nos passions, Si nous suivons insensément Ce que susurre le serpent, Nous serons tels ces égarés Prisonniers de leurs vanités, Nous serons privés des lumières Qui guidaient nos pas au désert, Alors l’heure sera venue Où dépouillés des vains espoirs, Nous chercherons dans un brouillard, La fleur que nous avons perdue, Puisse-t-elle au fond de nos yeux, Nous rappeler l’amour d’un Dieu.