Un soir, j’ai reconnu Sous une mer orange que parcourait la flotte Des nuages frileux, Ta voix qui revenait Des sables sans mémoire. « Cherche les secrets des visages perdus Dans les couloirs du temps ». Mais je n’ai vu que des poussières En tourbillon se répandre dans la plaine. Quelques suppliantes versaient dans la rivière Des vieux souvenirs dans des jarres de larme, Des mains fantômes tentaient de les retenir. Le ciel s’était brisé comme un miroir Et tombait en cascade Sur des sentiers hagards Où erraient des ombres silencieuses. J’ai revu ma souffrance Cachée dans la pénombre Au bord d’un talus bleu où Je t’avais croisée Tandis que tu cherchais Une autre voix perdue.