Les désirs sont des genêts Qui naissent Dans les champs dévastés Des vaines méditations La lune les accueille Sous sa cape nocturne. Près des peupliers inquiets Je me promène En soulevant chaque pierre Mais dessous Il n'y a que des croix, des linceuls Et des jonquilles noires. La route est ornée D'amphores fêlées Et d'archéologues nécrophiles Et je pense à Vous à Vous qui ne riez plus à Vous qui ne pleurez plus Seule dans une forêt rectangulaire Vêtue de la robe du silence Seule à chercher l'infini Dans un monde Sombre et froid.