Dans un square où la pluie ailée Pépiait en glissant sur le marbre De quelques gloires encrassées Que berçait le vent dans les arbres, J’ai assis toute ma tristesse Sur un banc grinçant de vieillesse.
Les embruns des vagues houleuses Comme des épingles hargneuses Venaient flageller mon visage Aux cris des mouettes sauvages, Je m’abimais au fond de toi Dans ce médaillon d’autrefois.
Quelques chuchotis des feuillages Me rappelaient ta voix sans âge, La robe blanche des peupliers Se penchaient comme tes cheveux Quand le matin dans l’escalier Tu m’appelais, petit morveux.
Et les éclats de ton regard Avaient obscurci les étoiles, Lors que la nuit hissait ses voiles, Quand j'espérais enfin de voir, Près de cette croix tremblotante, Dans ce cimetière marin Que je parcours en vaine attente Car j’y ai perdu mon chemin.