Quand tousse le brouillard sur l’étang en sommeil, Quand la lune affolée fuit sous d’épais nuages Et les sentiers frileux s’effacent dans l’orage Qui jette sa furie dans l’océan vermeil,
Je reviens titubant hanter ce vieux manoir, Alors, mes souvenirs accourent sous la bise Avant de s’écraser sur la fenêtre grise, Ce regard éperdu fendu de désespoir.
Comme un fantôme errant, je visite les caves Où gémit ma mémoire en proie aux suspicions Tandis que le néant, ce fournisseur d’épaves
Me récite railleur ma prochaine oraison Et mon nom en oubli glisse dans les abysses Où s'en vont les heures sans me laisser d'indice.