La forêt ouvre ses ailes Dans un bruissement de feu, La rivière emporte hier Au fond de ses rêves bleus, Le ciel ouvre ses paupières Sur l’ombre infinie d’un aigle, Le vent comme un loup blessé Gémit le long des sentiers, Dans la brume, des échos Glissent vers les marécages, Que se disent tous ces mots Revenus du fond des âges? Le clapotis assourdi D ‘une barque qui s’éloigne Trouble le merle engourdi D’ un voyage en Allemagne, Où va-t-elle s’arrimer Avec sa dame à la faux? Qui va s’en se retourner Accomplir ses noirs travaux, La plaine et ses reflets roses Scintillent comme un rubis, La plaine étirée frémit, Ses blés fauchés se reposent.