Que l'un se soit perdu dans la forêt profonde Aux milliers d' yeux inquiets guettant la fin du jour Ou l'autre naufragé sur la mer vagabonde Souffrant des vents furieux tonnant comme un tambour,
Et celui-là errant dans les champs solitaires Où quelqu'épouvantail grince frileusement, Aveugle, son regard suit l'étoile polaire Sous le chant mystérieux d'un rare engoulevent,
Mais quand un reflet d'or apparaît à l'aurore, Quel bois, quel mer, quel champs et autre météore Pourraient ternir si peu ce visage adoré?
Qui longtemps m'a manqué durant ces nuits affreuses, Je puis les oublier en ta présence heureuse, Adieu, tourmente, orage, adieu, sombre forêt.