Les arts noirs des armoires Ornent le mur des armureries, Les armoiries des rois qui rient Ont cet air blasés des mois enrhumés, Armes-toi donc d'une amarre Si tu veux te marrer avec Homère Et va mûrir au bord de mer Comme un marri célibataire. Dans les ruines d’un château marron Où se lacèrent des larrons, Des mûres amères emmurent les armures, Les mares sans ras-de-marée Accueillent les rats de la mairie Et les maris sans la mariée Qui s'est taillée avec la clé Tandis que les ramures d’un cervidés Traîne sur le béton armé Et l’armée des marins musclés Chavire dans un bar musqué Après avoir détroussé quelques ceintures de chasteté. Mais toi, que cherches-tu dans ces gradins, Et ces tiroirs de vieux tarés, Tu ne vois pas que tu t’es enterré Dans un terrier parcheminé, Tu erres dans ce terroir de grimoires éventrés, Alors, tires-toi de ce traquenard d'anciens grimés Si tu veux voir la vérité Sinon tu es mûr pour le mouroir ! Arme les arts emmurés pour le grand chambardement Ou murmure Que tu en as marre des rois, des rats Et des armoires Avant d'être apprivoisé dans une ratière dorée.