L’automne en bon luthier a sculpté ses claviers De rameaux rougeoyants au chant des jeunes geais Et le soleil couchant sur les feuilles errantes Estampe de son sceau une année finissante,
Les rochers où s’asseoient les ombres du silence Se rident sous la bise et ses spectres frileux, Sur l’étang, des lueurs bariolées se balancent Dans un pâle brouillard où s’exhortent les freux,
N’as-tu pas voyageur égaré ton chemin Alors que s’achèvent tes heures prodiguées Par un fragile amour dans l’élan d’un matin,
N’as-tu pas voyageur dissipé ton passé Dans ton regard éteint, dans tes mains desséchées, N’entends-tu pas ton nom au fond de la forêt?