Quand les vents véhéments feulent avec démence Qui ne peut s'horrifier de sa vaine existence, Quand de sombres nuages étouffent les lumières, Quel coeur meurt dans l’horloge au souffle de l’hiver?
Souviens-toi des sentiers où frémissait l’aurore, Son haleine rosée teintée de vapeurs d’or, De la verte rivière aux mimosas tressés Glissant tels des soleils vers le prochain été,
Nous étions tous amants de la moindre étincelle Qui brillait comme un feu sur les hauts peupliers, Du vol éblouissant d’un héron enchanté Et du paon somptueux coiffé de mille ocelles,
Que d’heures magiques offertes à nos rêves Dans ce temps suspendu…qui n’était qu’une trêve! Ils s’en viennent ces jours où les ombres s’allongent, Où s’éloigne la vie fugace comme un songe.