A courir sur les meules Aux cheveux de soleil, D’agripper sans succès Le cerceau de la lune, Nous n’avons jamais contracté La maladie des verrous et des signatures, Si la tristesse parfois se déployait en éventail Avec ses ocelles de larmes, Nous l’enfermions dans la cornue Où sommeillaient des fœtus d’or, Quand des tuiles aigries S’abattaient sur nos attrape-rêves, Nous les calcinions A coup de pupilles de hiboux Et si, sur le tableau des âges, La mort composait quelque thrène, Nous l’effacions nonchalamment Avec les nageoires d’une sirène.