Le beau vaisseau de chair et son rêve fertile, Va voguer doucement vers une nouvelle île, Un grand berceau solaire y attend en confiance, Un ange de lumière nimbé d’innocence.
Il lustre ses ailes dans un nid tout moelleux Que caressent les mains de la mère prodige, Les paupières closes s'étoilent en voltige Quand son ventre rougit d’un plaisir vigoureux.
Elle tisse le temps devenu sa patience Du fil de son amour aux éclats de faïence Et s’enrobe ravie des lueurs de l’aurore.
Puis, parfois dans son corps, quelqu’un frappe très fort; Le bateau a bougé, la mer est en tempête, Une vie à l’écoute et une autre en requête.