Le sable triomphe dans son souffle insidieux, Orgueilleuse autrefois dans ses flambantes tours Qui narguaient les Dieux sourds aux tourments contagieux, La cité s'assoupit à l’ombre des vautours.
Il fallait l’entendre sous ses coupoles d’or Exulter, se gausser dans les cris de ses hôtes, Des morgueux malandrins et autres matadors Frétillant, pavanant, entichés de leur glotte!
L’ambitieuse acropole aux temples rutilants, Les colonnes d’albâtre au chapiteau puissant, Des tesselles rougies au bord du cimetière, Un occulte tophet, d’inquiétants sanctuaires
Où viennent célèbrer les prêtresse lascives D’étranges déités éprises de carnage, Salambô s’est tuée sous la lune plaintive, Un rêve s’exhale des ruines de Carthage.