Tu sais à peine d’où tu viens Que déjà, il te faut partir, Ton regard brûle d’un infini Qui ne veut pas mourir Comme ce buisson ardent Que rien n’a consumé Mais les rides ont dessiné La fin de ton séjour, Ne vole pas mes yeux, Ils sont faits pour te voir, Laisse mon visage, Il ne veut que le tien, Laisse mes mains Ramasser ton ombre Qui ne cesse de tomber Et si l’on frappe à la porte N’ouvre pas, Le facteur n’a plus de lettres Pour toi, Il vient chercher ton enveloppe, Ton corps écrit comme un drame Que personne jamais ne lira Avec cet amour que nos visages Ont donné et reçu.