Et ce jour viendra où la vague te prendra Sur ses grandes ailes azurées, ourlées d'écume Tu planeras dans les éthers chargés de brumes Qu'enflamment les fiers vaisseaux d'un soleil grenat
Tu plongeras dans l'ombilic de l'univers Là où se fabriquent les noyaux de l'enfer Tu visiteras le sanctuaire des limbes Où de pâles ombres se morfondent et regimbent
A peine verras-tu la cité des lumières Que tes yeux s'éteindront éblouis de splendeurs Quelle chute alors dans l'horreur de la matière !
Avec l'éternelle fureur des océans Tu recommenceras à haïr ton malheur De toujours visiter les impasses du temps.