Souffleur d’ébène, sonne sonne, Dans la lande et sur la grève. Souffleur d’ébène, sonne sonne, Sonne ta haine, chante ta peine.
Tu souffles et tu t’essouffles. Pour que jaillissent du fond des âges. Le rite et les pensées de nos pères. Qui naguère sonnaient pour les dames, Celles de ton pays, celles de la Bretagne.
Pour que dansent les paysannes, Aux robes noires, aux coiffes pâles Dansent, dansent sur cette terre où même Les pierres se hissent sous tes charmes. Ceux de ton pays, ceux de la Bretagne.
Biniou Koz et Bombardes, Pacifiques et magiques sont tes armes. Lorsque partent les rafales, enivrent les âmes, Toi le sonneur du nouvel âge. Ceux de ton pays ceux de la Bretagne.
Comme bruyère, noire l’ébène Comme l’ébène, ton bel habit. Tel le sonneur, tu joues pour lui, Sur les chemins et dans les plaines, C’est la Bretagne ce ton pays.