Quand l'horizon brûle de son splendide orgueil Les lèvres asséchées de rougissants écueils, Et qu'un vent harmonieux à l’azur suspendu Balaie avec douceur la marine étendue,
Quand les eaux balancées à ses chevilles cueillent Les étoiles déchues et les lunes perdues, Que l’écume brisée, tout autour répandue, Au soleil s’évapore et s’enfuit dans son oeil,
Quand l’éclat paresseux des couchants étoilés A son front angélique amoureux papillonne Et de songes sucrés à demi dévoilés Poudre les longs désirs que la nuit affectionne,
Quand des nuées pourpres, le ciel jaloux espionne L’éclat indolent de son regard hâlé, Et versant son essence au confin étalé, De feu, d’or liquide, d’auréoles rayonne,
De son sourire naît le mien Et tout un infini de soleils bohémiens.