Nous voguons sur un grand océan Brumeux profond et tumultueux Qui peut savoir si nous reviendrons Portant l’anneau précieux de fortune Si nous resterons saisis par la gloire Les palais d’or aux plaisirs éternels
Les yeux fixant la carte du ciel Nous observons sans cesse Le mouvement des étoiles Une vue sur une toile béante Ignorant les reflets lunaires Plongeons lentement la proue Dans le sombre espace marin D’autres contrées nous abordons
Laisse-moi te dire du fond de la source Que le monde d’en haut est bon Te souviens-tu comme l’aube était sage Et comme la neige nous enveloppait D’un doux manteau de pureté ?
Où se trouve le jardin doré ? Où règne l’éternelle jeunesse ? Devant nous un mouvement Sur nous une lumière intense Là-bas nous irons cueillir les fruits Et comprendre le langage secret
Les vents brûlant de mille feux Et les îles étant merveilleuses Nous chevauchons la mer Jusqu’à fendre l’écume Bercés par le chant des vierges Nous songeons à nos femmes
Elles vivent un rêve interdit Dans la douceur blanche D’une robe de soie Dans mon pays d’azur Sirènes et joies sonores Égarées des lignes écrites