Ce ne sont plus enfant que longs silences Absence obstinée des regards et ce vide Linceul des illusions.
J’écrirai pour la pluie qui brouille l’horizon Pour la nuit familière parée d’étoiles sombres Pour les yeux clos sous les baisers Les fuyantes caresses et les vaines suppliques
J’écrirai sur le mur salé d’une citadelle imprenable Sur la vitre embuée d’un souffle évanoui Au rivage immergé bercé par les tempêtes Et sur le noir remord d’impossibles élans.
Une vivante empreinte étendue sur la dune La trace d’une main appuyée sur le sable Des coquillages roses tendrement amassés Et l’image rêvée de dérives ardentes
J’écrirai seul les attentes incertaines La lente et sinueuse et cruelle oraison J’écrirai les jours nus, les longs chemins figés Et notre brève alliance au soir de mes émois.