Maman! Quand tes beaux bleus seront éteints Et que ma main qui n'est plus celle d'un enfant Ne frôlera plus la tienne dans le néant Je pleurerai toutes les larmes de mon corps abyssin
Maman! Quand ta voix rassurante ne fera plus écho Et que mes paroles malheureuses frapperont la pierre Où tombent les feuilles de l'automne et où le lierre Recouvre la froideur immaculée et éternelle du tombeau
Maman! Quand je te rejoindrai à mon tour sous la terre En ces lieux effrayants de mystère où le temps se suspend Et où avant nous avait disparu ton cher père
Maman! J'aurai aimé pour l'éternité Que ta jeunesse et la mienne soit figées Pour nous épargner les affres de ces jours de peine.