La nuit tristement s’écoule sans saveur Au rythme lent des aiguilles de l’horloge Et les sombres pensées que rien ne déloge Troublent mon sommeil d’un maléfique labeur
Les cauchemars brûlent le berceau de mes rêves Et me laissent sans vie comme hanté Aux pieds d’un lit d’angoisse complètement épouvanté Tel un fou dont l’intelligence est sucée comme une sève
Les heures longues et pénibles S’allongent comme des bras horribles Qui étranglent mon espoir et ma raison
Et chaque jour je me lève sans force Privé d’énergie, de toute écorce Et je maudis les nuits et toutes les saisons.