Le petit papillon se pose d’un vol léger sur sa bouche Sans que ne tressaillent ses rouges lèvres Qui se démarquent de sa peau de porcelaine de Sèvres Allongée dans l’herbe haute comme sur une antique couche
Elle dort paisiblement; ô la belle âme! Ses bras légèrement dorés relevés en croix Elle ressemble au Christ qui fut un temps roi Dont les beaux cheveux s’étalent comme un fleuve de flammes
Alors silencieux je la contemple Sous la lumière légère des cieux Qui rend son visage plus beau, plus radieux
Soudain, un léger frémissement Met fin à ce moment sublime de rêveries et de calme Et la belle s’éloigne emportant avec elle son sourire raviss