La neige toujours tombe en silence, De ce ciel vers la terre, pour poser son baiser, Froid; Couchée sur l’herbe, il lui est bien aisé, De sentir l’âpreté de la vie en dormance,
Là, bien tassée, elle sent la douleur et sa méchanceté, En étouffant de sa robe blanche la fragilité de la vie. Combien seront passés au départ de la nuit ? Quand le soleil vaincu par l’hiver chassera l’étrangeté,
De ce manteau de froidure laissée par la mort blafarde! Combien de petits oiseaux seront morts sur leurs pattes gelé Avant que la divine chaleur de l’astre de vie ne darde;
Sur leurs petits corps, une caresse de douceur! Combien de ces petits anges auront rendu leurs âmes ? Avant le retour du soleil aux bienheureuses flammes !