Les cieux l'ont délaissé sur cette terre grise Où il menait sa vie au son des mandolines, Et son sang nourrit à présent la verte colline Sous les nuages diaphanes et la légère brise.
En son temps, il chantait la beauté des femmes et des astres Et maintenant dans la longue nuit sans fin il dort, Oubliant le son des rimes et la couleur de l'or Ne pleurant plus les soirées funèbres, les tristes désastres
Sur son petit monticule de terre nue Les oiseaux se posent et lui réservent leurs poèmes, Et décrivent en des trilles merveilleux les pays de bohème
Lui écoute en silence sous la glaise leurs chants attendris Notant dans un coin de son jardin aux contours fleuris, Les images magnifiques des paysages qu'il n'a jamais vu...