Lorsque brusquement se lève la brume, On le voit émerger comme un corps décharné l’arbre lugubre, Sur la colline à la verte parure salubre, Comme s’il se libérait d’une étreinte glacée qui l’enrhume.
Alors, apparaissent partout des tâches brunes Sur ses branches faméliques qui s’allongent, Vers le ciel en prières qui le rongent, Tant il plie sous le poids des corbeaux des rancunes.
Et il espère toujours la libération de ses hôtes de plumes, Qui pèsent sur lui comme la masse d’une enclume, Tant les cris de ces oiseaux le hantent jours et nuits
Depuis qu’en son creux caverneux plein d’amertume Un sinistre assassin a déposé le pauvre corps D’un voyageur qui a croisé en chemin le visage de la mort.