Derrière les barreaux sombres Toi la mort qui marche comme une ombre Dans les pas du gardien, Ecarte-toi un instant! Pour que puisse venir sur moi Les rayons de l'astre de vie.
Mon coeur est froid sans être mort, Le sang de mes veines Né d'une source de crainte Ne charrie que des cristaux de glace, Dans mon sein gauche
Toi pour qui le temps n'a d'importance, Ecarte-toi! Et laisse la douce chaleur S'insinuer en moi, Juste pour mes derniers moments d'existence,
Pour que mon corps froid de terreur De la dernière qui avance, Connaisse encore une fois Le feu irradiant des grands brûlés.