Douleur, je connais ton cri perfide Ce souffle rauque et sonore qui détruit Lentement les corps dans l’atrocité de la nuit. Douleur, je connais ton œuvre déicide
Et le travail patient qui t’anime A faire de vies heureuses de pâles calvaires, Pour mener à bon port tes victimes sous la terre Nourricière; Douleur, soit, je connais bien la rime
Fais de moi ton souffreteux pantin Et dis à ceux qu’un lourd chagrin Mènera au devant de mon tombeau
Que mes jours de vie étaient très beaux Même sous l’orage de tes affres infernaux Et que je vivais le bonheur comme un cabotin.