Il s'est recroquevillé au pied du lampadaire A l'écart de la menace âcre et cruelle Que les hommes avaient peser sur lui dans cette ruelle La nuit à présent le protégeait de la méchanceté lapidaire
Et il soigne maintenant de sa langue rapeuse les blessures Infligées par la bêtise et la cruauté atroce Par la plus brute et méprisable des bêtes féroces Et il lèche ses plaies pour retenir sa vie de fêlures
En frémissant dans la nuit aux ombres affamées Léchant, abruti de douleur son corps enflammé Et Coré lentement étend sur lui son voile mortifère
Méprisant les efforts et les soins effrénés Éteignant le feu de sa pauvre vie d'animal Et le laisse sur le trottoir tel un mort du cercueil émané.