J'entends au loin le cor guerrier de Hérédia Sur la montagne qu'une retraite aux flambeaux, Illumine d'une lueur étrange aux flancs de corbeaux. Le vent des poussières de Cannes qu'un mort dédia ;
Au poète des batailles du passé glorifié Souffle encor la chaleur du combat Où la vie de milliers d'hommes s'arrêta Laissant sur la terre des visages horrifiés ;
Par la violence des blessures du carnage S'étirant en des flots de sang vermeil que la rage ; Versa en quantité pour calmer la soif du roi des morts.
Ces soldats perdus dans la brume, oubliés des mémoires ; Marchent en soignant leurs plaies depuis des millénaires, Heureux qu'un poète glorifie et ravive leur passé militaire