Je suis en sang, prêt pour le dernier serment, Qui me fera sentir grand Et c’est mon cœur que l’on entend Ouvert comme une cage à tous les vents Pour répandre comme des graines une parole Que mon irrésolu espoir console Avec dans la bouche Un goût de délice D’une plante de souche Inconnue et mystérieuse de vice Et je dis dans les tremblements de mes spasmes Et je lis dans mes crises d’asthme Que l’aube sera nouvelle C’est tristement certain Mais l’aube ne sera pas belle C’est malheureusement le destin! Et je vous maudis Terriens aux sombres desseins Qui avez détruit Ce en quoi j’éprouvais de l’amour! Et je peux vous assurer qu’au moment Où j’écris ces mots précipités tel un roman Dans l’horreur noire de la fin du jour Que je suis mille fois plus heureux Que vous et pour toujours car j’ai volé la beauté Du monde dans mes yeux Et je l’ai emporté avec moi en un tour Dans un éclat de voix au royaume des bienheureux.