Il a oublié les temps froids du tombeau, Là où le bruit des hommes n'atteint plus la terre. Et il a percé la mort et ses mystères, En sortant libre de son cercueil en un lumineux faisceau.
Il erre à présent chaque nuit loin de son cercueil, Troublé par ces endroits qu'il connaissait de son vivant, Avant de devenir cette ombre pâle, ce revenant, Dont le corps avait été veillé dans la chambre du deuil
Maintenant le frisson de ses mouvements solitaires, Le rempli de joie car il est libre du monde funéraire Et il hante chaque nuit maudite, chaque tombée du soir, Les pièces de son vaste et sinistre manoir,
Poursuivant en fantôme les jeunes âmes Pleines de beauté, de charme des fraîches dames, Oubliant chaque nuit l'interdit de la mort Préférant de bien loin l'étrangeté de son sort.