D'allées en contre-allées Même triste refrain! Alignement de tombes écroulées, A en perdre son chemin.
Voici le paysage de son nouveau monde, Et de l'abîme sombre et immonde Où il survit grâce à l'être aimé et à sa mémoire Malgré la prison dévorante qu'est son cercueil noir.
Souvent lorsqu'il voit son adorée triste et errante, Il aimerait d'un souffle léger se matérialiser Et sécher l'océan de sa vie larmoyante En déposant sur ses lèvres un doux et chaud baiser.
Mais il sait qu'il appartient aux bras jaloux de la mort, Alors, il s'éloigne chaque fois de la surface interdite Pour ne pas montrer l'atrocité de son corps, A celle qu'il aime encore d'une passion maudite.
Et il erre en écartant les racines centenaires En hurlant sous la terre de sa colère sourde et désespérée, Et en priant les Dieux et les Diables pour ressusciter Afin d'être ramené vivant vers celle qui reste sa lumière.