La nuit quand au dehors tout est calme, Et que seul et désemparé je suis, Les démons mauvais me pressent et sondent mon âme, En tournoyant et en hurlant dans mon logis.
Ils me soufflent à l'oreille en rafale leurs pensées impures Et m'invitent à écrire le récit cruel de leurs actes, En me racontant les souffrances qu'ils infligent aux êtres Qui ont eu le malheur de signer avec eux le sombre pacte.
Seul, livré aux esprits mauvais du malin, J'essaie de fuir leurs mains vengeresses et griffues, En hurlant dans la nuit et en espérant la venue du matin. Mais chaque fois que le jour me rend l'espoir et la vue,
Je compte les heures qui me séparent de leurs infâmes visites En relisant le cœur apeuré la longue liste de leurs victimes Et que priant je souhaite que je ne sois pas à la suite, De ces pauvres malheureux qui crient d'effroi dans les abîmes.