Derrière la vitre grise où la pluie déferle J'attends le retour enchanteur des petits oiseaux, Aux chants si mignons, aux plumages si beaux, Qui se sont abrités des gouttes fines comme des perles.
Le jardin est vide et silencieux des trilles du merle. L'alouette a déserté les champs et les cieux, Fuyant l'ouragan et la pluie qui déferle, Laissant le promeneur privé de son chant mélodieux.
Triste, j'attends le nez contre la vitre humide Le retour du bouvreuil, des pinsons, des mésanges, Seigneurs des forêts, des bosquets comme Dieu à ses anges, Priant que l'ondée cesse et accepte leurs retours timides
Alors le soleil écartera du ciel où le bon Dieu demeure, La pluie qui déferle comme des reproches amers, Et viendra le retour de la colère du rouge-Gorge fier Prêt pour le combat avec les mâles chanteurs.