Balloté par les vagues scélérates J'ai l'âme blessée d'un navire Dont l'existence et la proue éclatent, Au son lourd d'un cœur massacré qui chavire.
Sur le rivage lointain, la faible lumière, D'un phare à la chétive douceur salutaire, Me rappelle les mirages de l'amour, Que je prenais à tort pour acquis toujours.
Ô Dieu du ciel faites que cesse la tempête Dans mon cœur, et ces jours de peine, Faites aussi taire ces sombres trompettes, De la mort où les tourments m'entrainent.
Le silence m'accable et m'embrase, Et j'en oublierai presque cette vie, Et j'en oublierai presque cette nuit ennemie, Et cet abîme effrayant qui m'écrase.